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Solo Show Extended



Galerie Delko - 07.05.11 - 21.06.11 

La culture visuelle actuelle est diffusée à travers de nombreux supports. Martin Cole réagit à cette sphère immense qu'il épluche et réutilise. Après la collecte d'images, de logos ou de scriptes visuels, il élabore à l'aide de relations sensibles un nouveau langage, en les réassemblant. Son intervention modifie alors leur origine, leur connotation ou leur message initial. Cette reformulation nécessite patience et minutie contrastant avec son esthétique des années 90, bon marché, que le gif animé active parfois. Par l'utilisation de logiciels de graphisme il déplace la fonction communicative explicite que construit normalement un graphiste. Il opère des détours qui ne permettent plus d'identifier un message unique. Alors la multiplicité des discours laisse le récepteur-spectateur visualiser la manipulation. Il est libre de l'observer et d'y projeter sa propre perception. Car Martin Cole n'a pas la prétention d'être un livreur de message, sinon un assembleur de perceptions.

L'ordinateur comme outil, son travail reste impalpable, il existe toujours une distance entre le spectateur ou l'artiste et l'oeuvre. La black room tente de reformuler l'abstraction de la vaste sphère de référence (matrice internet). Les télévisions sont alors des supports de présentations et non de diffusions. Le message est à sens unique et se dirige directement vers le spectateur. Cette installation scénographique permet de réfléchir, en parallèle au travail de Martin Cole, sur l'espace d'exposition ; son annulation par la réalisation d'un espace abstrait pourtant physiquement présent et limité (télévisions). 

Plus spécifiquement, pour sa première exposition solo Martin Cole choisit ici de se concentrer sur l'adolescence. Cette période de recherche, de collecte d'images et de construction de son langage (corporels, visuels, gustatifs, etc...). Une métaphore de son processus de travail.